L’orchestre d’harmonie est la première formation pour laquelle j’ai eu envie d’écrire. J’ai toujours aimé la richesse des timbres ainsi que les différentes dynamiques qu’il est possible d’explorer avec cet ensemble. Par ailleurs, j’avais l’envie de créer une œuvre concertante mettant en avant un pupitre d’instrument. Avec la rencontre du Lakko trio, le choix m’a semblé évident: écrire pour un trio de percussionnistes considéré comme une entité propre, chaque partie étant indissociable l’une de l’autre.

Un concerto à 12 baguettes accompagné par l’orchestre d’harmonie .

Mon choix s’est porté plus spécifiquement sur les claviers (Vibraphone, marimba et glockenspiel) car j’apprécie la diversité des intentions musicales que l’on peut suggérer avec cette formation. Le vibraphone nous transmet ses sonorités douces et riches en harmoniques, avec une tenue de note particulièrement longue. Ses possibilités de jeux sont très variées, par le choix des différentes baguettes ou avec l’utilisation de l’archet. Le marimba et sa sonorité plus « boisée » apporte une vraie profondeur, j’ai notamment exploré toute la tessiture grave du marimba 5 octaves. Quand au glockenspiel, il apporte un aspect « brillant » au trio.

L’Atlantide est un thème que je souhaitais traiter depuis longtemps. C’est un vaste sujet qui fascine et alimente l’imagination artistique et populaire depuis des siècles, mélange de réalité et de fiction, fantasme d’une civilisation brillante et utopique. Elle est aussi considérée par certains comme le berceau de l’ésotérisme, et alimente polémique et mystère autour de sa disparition. Le trio de claviers me semblait particulièrement propice pour illustrer la dimension « aquatique » de ce lieu fantastique et mystérieux.

« Atlantide » est une commande de Bécarre production Création le 17 janvier 2016 au théâtre d’Orléans par le Lakko trio et l’harmonie de la Musique Municipale d’Orléans.

Pour cette composition, j’ai traduit en musique les impressions que m’évoquait la Loire, dont j’arpente les rives depuis ma plus tendre enfance, et où j’aime aller régulièrement pour me ressourcer.

Dans l’introduction du morceau,
La musique évoque le caractère majestueux du fleuve.
Imaginez un héron cendré survolant amplement la Loire et ses courbes élégantes,
Veillant à la splendeur du fleuve royal.

Vient ensuite l’aspect idyllique du fleuve.
Dans le courant paisible,
Une légère brise vient caresser l’onde transparente,
Formant de petites vagues à sa surface.
Le soleil irise délicatement les flots, Créant une brume argentée.
Du fil de l’eau s’élève une douce musique qui invite à la rêverie…

Par la suite nous basculons vers la colère.
L’inquiétude et l’angoisse montent,
C’est la crue, avec les éléments qui se déchaînent…
Le courant autrefois paisible devient un torrent dévastateur qui emporte tout sur son passage .
De ces tourbillons, la Dame en furie crache des troncs qui s’entrechoquent dans un tumulte bruyant.
Puis c’est l’apaisement, et de nouveau nous célébrons la splendeur, le mystère et la poésie du fleuve sauvage …

Composition pour orchestre d’harmonie et célesta, qui a ètè interprété par l’Orchestre d’Harmonie Cycle 3 du Conservatoire d’Orléans,  l’Harmonie Saint-Marc-Saint-Vincent, l’harmonie de Chateauneuf-sur-Loire, Olivet, Forbach…